Budget 2026 et apprentissage : un contexte qui bouge, une opportunité à saisir pour les entreprises

10 décembre 2025

Les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 ont remis l’apprentissage au cœur du débat public. Entre annonces de coupes budgétaires, amendements parlementaires et revirements, le cadre financier de l’alternance évolue, sans remettre en cause son rôle central dans la formation et le recrutement des jeunes.

Pour les employeurs, l’enjeu n’est pas de se détourner de l’apprentissage, mais au contraire de sécuriser leur stratégie dans ce nouveau contexte. C’est précisément la mission de France Alternance, portail de référence de l’alternance : vous aider à y voir clair et à continuer de recruter sereinement.

⚠️ Les mesures évoquées ci-dessous sont issues des projets de lois en cours d’examen au Parlement. Certaines ont déjà été modifiées par les députés ; d’autres restent discutées.


1. Rémunération des apprentis : une stabilité plus grande qu’annoncé

Ce que prévoyait le gouvernement

Dans sa version initiale, le PLFSS 2026 prévoyait la suppression totale de l’exonération de cotisations salariales dont bénéficient aujourd’hui les apprentis pour les nouveaux contrats signés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.

Selon les estimations de l’Association Nationale des Apprentis de France (ANAF), une telle mesure aurait représenté une baisse de salaire net de l’ordre de 101 à 187 € par mois, en fonction de l’âge et de l’année de contrat.

De nombreux acteurs de la filière se sont inquiétés d’une perte d’attractivité de l’apprentissage pour les jeunes.

Ce qu’ont fait les députés à ce stade

Face à ces inquiétudes, l’Assemblée nationale a finalement rétabli l’exonération des cotisations salariales des apprentis lors de l’examen du PLFSS 2026, début décembre 2025.

Concrètement, cela signifie qu’à ce stade des débats :

    • La logique actuelle d’exonération salariale est maintenue pour les apprentis, y compris pour les contrats conclus à partir de 2026.

    • Le risque de baisse massive du salaire net des apprentis est, pour l’instant, écarté.

Les discussions parlementaires doivent encore se poursuivre, mais il s’agit d’un signal rassurant pour les jeunes comme pour les employeurs : l’apprentissage reste un dispositif bénéficiant d’un traitement social spécifique et favorable.


2. Aide au permis de conduire : un dispositif sous tension

Depuis 2019, les apprentis majeurs peuvent bénéficier d’une aide de 500 € pour financer le permis B, gérée par France compétences et mise en œuvre via les CFA.

Une suppression prévue… puis contestée

Le projet de loi de finances pour 2026 (article 80) a proposé la suppression de cette aide spécifique, au nom d’un rapprochement avec la situation des autres étudiants.

Dans l’attente du vote définitif, l’Agence de services et de paiement (ASP) a d’ailleurs annoncé la suspension du traitement des dossiers pour 2026, invitant les organismes de formation à ne plus transmettre de nouvelles demandes.

Parallèlement, la commission des finances de l’Assemblée nationale a retiré la suppression de l’aide au permis dans ses travaux, montrant qu’une partie des parlementaires souhaite maintenir ce soutien ciblé aux apprentis.

Résultat : à ce jour, le dispositif est au cœur d’un bras de fer budgétaire et politique, et sa forme définitive pour 2026 n’est pas encore tranchée.

Pour les entreprises : ce qu’il faut retenir

Même si l’aide au permis reste incertaine pour 2026, plusieurs points demeurent positifs :

    • D’autres leviers existent (CPF, aides régionales, dispositifs locaux, “permis à 1 € par jour”…).

    • La question de la mobilité des apprentis est clairement identifiée comme stratégique, notamment pour les territoires ruraux.

France Alternance peut vous accompagner pour :

    • identifier les aides mobilisables pour vos alternants selon votre territoire,

    • préparer vos recrutements en anticipant les éventuels coûts supplémentaires liés à la mobilité.


3. Aides au recrutement : une enveloppe en baisse, mais un dispositif toujours très attractif

Côté entreprises, le signal le plus net envoyé par le projet de budget 2026 concerne les crédits consacrés aux aides à l’embauche d’apprentis.

Selon les analyses budgétaires, l’enveloppe destinée aux employeurs d’apprentis passerait :

    • d’environ 3,1 milliards d’euros en 2025

    • à environ 2,1 milliards d’euros en 2026, soit une baisse d’environ 30 % en autorisations d’engagement.

Les paramètres précis (montant par contrat, ciblage par taille d’entreprise, par âge ou par diplôme) ne sont pas encore définitivement fixés, mais la tendance est claire : l’État souhaite mieux maîtriser le coût global du dispositif.

Un dispositif qui reste avantageux pour recruter

Même avec une enveloppe réduite, l’alternance reste, pour les entreprises :

    • un mode de recrutement moins coûteux qu’un salarié classique à profil équivalent (niveau de salaire, exonérations, prise en charge des frais de formation) ;

    • un levier efficace pour préparer des recrutements en CDI, avec des jeunes déjà formés à vos méthodes et à votre culture ;

    • un outil pour sécuriser les compétences dans un contexte de tensions sur le marché du travail.

L’enjeu pour 2026 ne sera pas d’abandonner l’alternance, mais de l’utiliser de manière plus stratégique : mieux cibler les profils, choisir les bons niveaux de diplôme, optimiser le nombre de contrats par service, etc.


4. Comment France Alternance peut vous aider à transformer ce contexte en opportunité

Dans ce paysage budgétaire plus contraint, les entreprises qui tireront leur épingle du jeu seront celles qui :

    • ont une vision claire des règles applicables,

    • savent simuler précisément le coût global d’un alternant selon plusieurs scénarios,

    • structurent leur politique d’alternance comme un investissement RH, et non comme une simple opportunité ponctuelle.

En tant que portail de référence de l’alternance, France Alternance peut vous accompagner sur plusieurs axes :

4.1. Décryptage réglementaire et veille simplifiée

    • Synthèse claire des évolutions PLF / PLFSS 2026 et de leurs impacts concrets pour les employeurs.

    • Fiches pratiques mises à jour : rémunération, aides, exonérations, mobilité, etc.

    • Veille sur les textes définitifs, pour que vous n’ayez pas à suivre vous-même chaque étape du parcours législatif.

4.2. Simulation de coût et aide à la décision

    • Estimations du coût réel d’un alternant selon :
        • son âge,

        • son niveau de diplôme,

        • la durée du contrat,

        • les aides mobilisables en fonction de votre situation.

    • Mise en perspective : comparaison avec un recrutement “classique” pour objectiver vos arbitrages.

4.3. Mise en relation avec les bons profils et les bons partenaires

    • Accès à un réservoir de candidats en alternance partout en France : apprentis, contrats de professionnalisation, niveaux du CAP au Bac+5.

    • Mise en relation avec des organismes de formation et CFA adaptés à vos besoins métiers.

    • Conseils pour structurer votre politique alternance : volumétrie, calendrier, intégration des alternants, fidélisation.

4.4. Un point de contact unique pour vos questions

Vous avez un projet de recrutement en alternance pour 2026 ?
Vous vous interrogez sur l’impact exact du budget 2026 sur vos futures embauches ?

Contactez France Alternance pour un premier échange :
nous pouvons analyser votre situation, simuler vos coûts et construire avec vous une stratégie alternance adaptée à vos objectifs et à votre budget.


En résumé

    • Le budget 2026 introduit des ajustements et une volonté de mieux maîtriser le coût de l’alternance, mais ne remet pas en cause le dispositif.

    • La rémunération des apprentis reste soutenue par un régime social spécifique, rétabli par les députés à ce stade des débats.

    • L’aide au permis et les aides au recrutement évoluent, avec des arbitrages encore en cours, mais l’alternance demeure l’un des outils les plus attractifs pour recruter et fidéliser des jeunes talents.

Dans ce contexte mouvant, l’enjeu pour les entreprises est moins de subir les changements que de s’organiser dès maintenant. France Alternance est là pour vous y aider.